De quelques dizaines de signalements en 2020 à plus de 12 000 en 2023, les cas de sextorsion explosent en France. Ce chantage à la vidéo ou à la photo intime n’est plus l’apanage d’escrocs basés au Nigéria ou en Côte d’Ivoire.

 

Les maitres chanteurs résident désormais sur notre territoire et ciblent en particulier les hommes, souvent mineurs. Ces criminels piègent leurs proies à l’aide de faux profils sur les réseaux sociaux et en se faisant passer pour de jeunes femmes. Une fois la conversation engagée et des photos intimes échangées, ils exigent de l’argent sous peine de les divulguer.  Les victimes paient en moyenne 45 minutes après avoir été menacés par leur interlocuteur.  Si le préjudice financier est souvent faible, le préjudice moral lui est conséquent. Un sentiment de honte et de perte de confiance en soi envahit les victimes qui sombrent parfois dans la dépression.

 

C’est ce qui est arrivé à Arnaud, 17 ans. Après avoir été escroqué de 250 euros, il a fini par prévenir ses parents qui l’ont emmené porter plainte. Les associations de protection de l’enfance tirent la sonnette d’alarme et les forces de l’ordre tentent de trouver la parade au phénomène.
A l’aide de faux comptes sur les réseaux sociaux, nous tenterons de confondre ces escrocs et dévoilerons les méthodes agressives qu’ils emploient pour piéger leurs victimes. 

Enquête sur la sextorsion, ce nouveau danger qui frappe la jeunesse.